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Le 9 mars 2019 - Par Guillaume Ratté-Côté

EN ATTENDANT LE MESSIE

 
 

Justin Trudeau possède peu des atours qui ont permis à son père de sortir de l’anonymat. Si le nom à lui seul lui a conféré une notoriété instantanée plus qu’utile en politique, il n’aurait pu s’en créer une assez vite avec ses propres outils. Faut-il rappeler que son père était un homme de droit brillant (professeur de droit constitutionnel…entre autres), alors que Justin dispose d’un C.V. plus léger que la moyenne des canadiens de son âge, si on fait fi de la politique.  Il compense certainement de quelques façons, en se montrant par exemple courtois sur une base constante, voir affable, alors que le père, pour le moins, n’était pas l’accessibilité incarnée. Par contre, tout ceci n’est pas assez pour remédier au fait que, en politique, un nom peut perdre du lustre encore plus vite que l’ascension qu’il peut propulser.

 

Toutefois, malgré la grossièreté du mensonge révélé mardi  (trois fois le déficit prévu, qui va, de plus, au deux tiers à des dépenses de programme et non aux infrastructures comme promis), en même temps que ce qui me tente d’appeler sa non-justification joviale, il ne faut pas déjà déclarer les libéraux déclassés. L’esprit citoyen oublie aussi vite que le temps passe en politique, et les dépenses apparaissent comme autant de cadeaux à l’œil d’une grande partie de l’électorat. Si, au surplus, le prix du pétrole ne connaissait ne serait-ce qu’un soubresaut à la hausse à un moment opportun, nous devrions revivre une nouvelle séance de magasinage à crédit style collégiennes de Beverly Hills dans trois  ans et demie, même si les traces de celle-ci ne seront même pas encore apparues sur le relevé Mastercard.

 

Peu importerait que cette orgie de dépenses soit permise par une vigilance de tous les instants des prédécesseurs et qu’on ait bafoué la tradition d’appliquer une certaine réserve dans la révision des politiques, comme l’a faussement fait espérer la marque Libérale supposément garante de tradition de gouvernement. En fait, si on se fie aux budgets libéraux pendant les années Trudeau, la tradition des rouges est d’écrire au rouge la comptabilité du pays. Et la tradition du pays est d’alterner du rouge au bleu. Dans les budgets comme les élections. Reste seulement à espérer que le pendule écourte un peu la durée de son séjour à gauche car il faut bien compenser pour le fait d’être allé si loin en ce sens, et si vite. Et que la croissance économique soit plus grande que prévu … Et qu’on s’en tienne au moins à ce cadre de dépenses déjà éclaté sans en ajouter. Si on se fie au règne du père…vaut mieux prier pour la résurrection du Christ, au fond! Car nous ne sommes pas sortis de la caverne!

 

 

 

 

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